Tuesday, October 03, 2006
Dernier message d'Azerbaidjan vu que je rentre au bercail (la France)... Donc, le blog est terminé. Merci pour ceux qui ont lu. See u
Sunday, October 01, 2006
Sumgayit, terre souillée
Au Nord, on peut traverser des kilomètres de vieilles usines spécialisées dans l'industrie chimique. Par le passé, ces usines représentaient le fleuron de l'Union Soviétique. Il y a 60 ans, une ville a du être créée pour loger les milliers d'ouvriers qui y fourmillaient : la fameuse Sumgayit. Désormais, Sumgayit est synonyme d'holocauste environnemental. Les usines ont fermé il y a 10 ans et personne ne les a démontées ni enlevé les détritus chimiques. Le paysage fait penser à Mad Max... C'est complètement post-apocalyptique.
On a voulu prendre des photos... Mais c'est interdit. Un policier nous suivait pour s'assurer de notre obédience. Mais nous avons pu tromper sa vigilance...
Le président... en grand orchestrateur du boom immobilier qui touche Bakou... Il a l'air de se frotter les mains sur la photo... Des intérêts personnels en jeu?
Monday, September 25, 2006
Yanar Dag + Pétrole + Amburan
Dimanche a été l'occasion d'une visite dans la Péninsule Absheron, celle qui inclut Baku. Nous avons successivement vu Yanar Dag (la montagne en feu), des puits de pétrole et la plage d'Amburan. Belle journée... Mais l'eau n'était pas assez chaude pour se baigner. Avez-vous vu comme c'est beau un puits de pétrole? Sinon, pour le coup de la montagne qui brûle, ce n'est pas un tour de magie. Simplement, le sol de l'Azerbaijan est chargé de substances chimiques comme le pétrole ou le gaz. A cet endroit de la montagne, il y a des fuites de gaz qui ont été, selon la légende, malencontreusement allumées il y a 50 ans par un berger de passage. Maintenant, c'est parfait pour le barbecue. Sinon, pour la dernière photo, c'est notre merveilleux président qui semble réfléchir aux merveilleuses réflexions de son merveilleux père, l'ancien merveilleux président.
Monday, September 18, 2006
Prolétaires de tous les pays, n'écoutez pas Marx !
Pas encore un seul post sur le communisme.... Je vais tâcher de rectifier mon erreur.
Marx a dit dans son Manifeste que la propriété collective des moyens de production permettrait à l'humanité de progresser. Les moyens de production devaient donc appartenir à la société, qui était assimilée à l'Etat. A terme, l'Etat devait disparaître au profit de la dictature du prolétariat. Cette bienfaisante idéologie sur le fond (qui n'a pas envie d'améliorer l'humanité?!) a été un échec complet, non pas parce que les individus à la tête de ces Etats étaient les "mauvais individus" mais parce que le système en lui-même était intrinsèquement "mauvais" (anti-libéral, inefficace que ce soit sur le pur plan productif ou simplement en termes de réduction de la pauvreté, de la colonisation, etc.).
L'Azerbaïdjan est plus que jamais un exemple de la souffrance que certains individus épris d'idéaux égalitaires ont fait subir à d'autres. Malheureusement, les conséquences du communisme sont aussi néfastes après sa chute que pendant son apogée.
Primo, le communisme était une idéologie impérialiste. Sous couvert de propager l’idéal révolutionnaire, les caciques du parti ont entrepris un véritable programme de russification des contrées « libérées du capitalisme bourgeois» (colonisées). Et le russe servait en retour la cause du communisme car permettait une meilleure centralisation des informations et la lutte contre les éléments réactionnaires de la société dans l’ensemble soviétique. Russification et propagation du communisme allaient donc de pair. En 1918, les bolcheviques ont fomenté un coup d’état à Bakou. L’année d’après, ils organisaient dans le pays une conférence internationale contre l’impérialisme. Quelle blague !
Les cultures nationales ont été détruites au profit d’une culture russe elle-même épurée de ses symboles bourgeois. Bref, il ne restait pas grand-chose. Certes, il y avait les carrés et les ronds de Malevitch mais pas de quoi fouetter un chat !!! Quant à ceux qui sont restés, comme Eisenstein ou même Chostakovitch, ceux-ci étaient suffisamment intelligents pour que leurs œuvres offrent une double lecture. Les enseignements et les arts étaient en russe, et chantaient la gloire du régime.
A l’heure des indépendances et du passage à des pseudo économies de marché, la soif de consommation a surpris nos « camarades » d’Europe de l’Ouest qui s’en sont immédiatement indignés. « Le capitalisme a apporté l’ultra-matérialisme à ces pays ! Nous avons corrompus leurs âmes pures ! » disent-ils… C’est oublier que ces individus ont tout autant le droit que nous à disposer de biens de consommation bon marché, et c’est surtout oublier que leurs cultures nationales, régionales et locales respectives ont tout simplement été exterminées au profit de la seule culture propagandiste soviétique. Pas un hasard que des pays comme la Pologne, la Chine ou la Russie plongent dans une ivresse consommatoire aujourd’hui. Bizarrement, les cultures indienne et thaïlandaise résistent beaucoup mieux à la culture occidentale dans ses mauvais aspects. Car ces pays ont par le passé laissé plus de libertés économiques et culturelles à leurs peuples.
En second, le communisme a injecté dans ces pays un ensemble de biens périmés. Quand je dis « biens », je parle au sens large. J’évoque ici autant les biens de consommation purs (vêtements, voitures = les fameuses ladas, etc.), que les biens de production comme un train, une route, un bâtiment. En Azerbaïdjan, on peut tout de suite reconnaître ce qui a été produit à l’époque soviétique : moche, peu solide, peu fonctionnel… Et on peut tout aussi facilement reconnaître un building construit à l’époque soviétique (le comble de la laideur architecturale).
Tercio, l’homo sovieticus n’a toujours pas quitté les terres azerbaidjanaises. Il y a ici un ensemble de comportements qui prennent directement leurs racines dans l’édification de la société socialiste. Les gens de l’ancienne génération ne sont pas entreprenants : ils attendent toujours que quelqu’un d’autre prenne une décision (un vieux réflexe qui est attribuable au fait que l’on ne voulait pas devenir responsable de la non-satisfaction du plan écrit à Moscou). Autre exemple, les vendeurs des magasins n’ont toujours pas compris que le client est roi. Pas de sourire, pas d’efforts… Toujours une mentalité où l’on est salarié du régime, et non chef de son propre magasin. Généralement, le client ne peut pas accéder aux biens. Il doit les montrer au vendeur qui se chargera alors de lui présenter le bien. Une sacrée perte de temps, et un gâchis du plaisir de consommer. Cela inhibe totalement l’achat impulsif.
Quatrièmement, le communisme faisait tout reposer sur la bureaucratie. Dans les faits, la corruption était très élevée car il fallait échapper aux rouages du plan (côté production) et de la pénurie (côté consommation). Malheureusement, cette culture n’a pas disparu avec le passage à l’économie de marché (en fait, il n’y a jamais eu de passage vu que 70 % de l’économie appartient toujours à l’Etat dans le pays). Au final, toujours impossible de faire du business dans le pays sans connaître quelqu’un du gouvernement ou des ministères. Il faut payer un nombre incroyable de pot-de-vin. Aujourd’hui, l’Etat est plus que jamais prépondérant dans toutes les sphères de la société. Au final, il y a les apparatchiks qui s’enrichissent avec le pétrole et les monopoles qu’ils se sont eux-mêmes attribués. Et il y a le reste de la population qui vit sous perfusion tant que l’argent du pétrole est injecté dans l’économie. Mais que va-t-il advenir du pays dans 20 ans, quand le pétrole viendra à disparaître ??? Pour ceux qui critiquent l’Azerbaïdjan ou la Russie comme des exemples de capitalisme sauvage, sachez que ces systèmes ne sont pas des systèmes capitalistes mais des monstruosités systémiques résultant d’une transition inachevée et mal gérée. Leurs Etats sont toujours aussi autoritaires et rien ne semble avoir vraiment changé par rapport à avant.
Pour résumer, je dirais que le communisme a tout interdit : la consommation, l’art, la religion, la conscience politique non contaminée… Les seules valeurs qui avaient cours à l’époque étaient celles de la lutte révolutionnaire. A l’indépendance, ces valeurs ont été rejetées car elles symbolisaient l’oppression. Ces sociétés se sont retrouvées dans un vide de valeurs. Dans de telles circonstances, la malculture (bien que je n’aime pas ce mot), le fondamentalisme religieux, l’extrémisme politique se sont plus facilement imposés que dans des pays qui ont eu le temps de construire leurs propres rapports à la consommation, la religion, l’art, le politique. Les bonnes choses mettent du temps à se construire. Et le rouleau soviétique est passé dessus sans rien laisser. Maintenant, il refaudra du temps pour construire à nouveau. Si on peut être optimiste pour les pays d’Europe centrale, je ne le suis pas pour les pays d’Asie Centrale et de la proche sphère russe (Biélorussie, Ukraine).
Marx a dit dans son Manifeste que la propriété collective des moyens de production permettrait à l'humanité de progresser. Les moyens de production devaient donc appartenir à la société, qui était assimilée à l'Etat. A terme, l'Etat devait disparaître au profit de la dictature du prolétariat. Cette bienfaisante idéologie sur le fond (qui n'a pas envie d'améliorer l'humanité?!) a été un échec complet, non pas parce que les individus à la tête de ces Etats étaient les "mauvais individus" mais parce que le système en lui-même était intrinsèquement "mauvais" (anti-libéral, inefficace que ce soit sur le pur plan productif ou simplement en termes de réduction de la pauvreté, de la colonisation, etc.).
L'Azerbaïdjan est plus que jamais un exemple de la souffrance que certains individus épris d'idéaux égalitaires ont fait subir à d'autres. Malheureusement, les conséquences du communisme sont aussi néfastes après sa chute que pendant son apogée.
Primo, le communisme était une idéologie impérialiste. Sous couvert de propager l’idéal révolutionnaire, les caciques du parti ont entrepris un véritable programme de russification des contrées « libérées du capitalisme bourgeois» (colonisées). Et le russe servait en retour la cause du communisme car permettait une meilleure centralisation des informations et la lutte contre les éléments réactionnaires de la société dans l’ensemble soviétique. Russification et propagation du communisme allaient donc de pair. En 1918, les bolcheviques ont fomenté un coup d’état à Bakou. L’année d’après, ils organisaient dans le pays une conférence internationale contre l’impérialisme. Quelle blague !
Les cultures nationales ont été détruites au profit d’une culture russe elle-même épurée de ses symboles bourgeois. Bref, il ne restait pas grand-chose. Certes, il y avait les carrés et les ronds de Malevitch mais pas de quoi fouetter un chat !!! Quant à ceux qui sont restés, comme Eisenstein ou même Chostakovitch, ceux-ci étaient suffisamment intelligents pour que leurs œuvres offrent une double lecture. Les enseignements et les arts étaient en russe, et chantaient la gloire du régime.
A l’heure des indépendances et du passage à des pseudo économies de marché, la soif de consommation a surpris nos « camarades » d’Europe de l’Ouest qui s’en sont immédiatement indignés. « Le capitalisme a apporté l’ultra-matérialisme à ces pays ! Nous avons corrompus leurs âmes pures ! » disent-ils… C’est oublier que ces individus ont tout autant le droit que nous à disposer de biens de consommation bon marché, et c’est surtout oublier que leurs cultures nationales, régionales et locales respectives ont tout simplement été exterminées au profit de la seule culture propagandiste soviétique. Pas un hasard que des pays comme la Pologne, la Chine ou la Russie plongent dans une ivresse consommatoire aujourd’hui. Bizarrement, les cultures indienne et thaïlandaise résistent beaucoup mieux à la culture occidentale dans ses mauvais aspects. Car ces pays ont par le passé laissé plus de libertés économiques et culturelles à leurs peuples.
En second, le communisme a injecté dans ces pays un ensemble de biens périmés. Quand je dis « biens », je parle au sens large. J’évoque ici autant les biens de consommation purs (vêtements, voitures = les fameuses ladas, etc.), que les biens de production comme un train, une route, un bâtiment. En Azerbaïdjan, on peut tout de suite reconnaître ce qui a été produit à l’époque soviétique : moche, peu solide, peu fonctionnel… Et on peut tout aussi facilement reconnaître un building construit à l’époque soviétique (le comble de la laideur architecturale).
Tercio, l’homo sovieticus n’a toujours pas quitté les terres azerbaidjanaises. Il y a ici un ensemble de comportements qui prennent directement leurs racines dans l’édification de la société socialiste. Les gens de l’ancienne génération ne sont pas entreprenants : ils attendent toujours que quelqu’un d’autre prenne une décision (un vieux réflexe qui est attribuable au fait que l’on ne voulait pas devenir responsable de la non-satisfaction du plan écrit à Moscou). Autre exemple, les vendeurs des magasins n’ont toujours pas compris que le client est roi. Pas de sourire, pas d’efforts… Toujours une mentalité où l’on est salarié du régime, et non chef de son propre magasin. Généralement, le client ne peut pas accéder aux biens. Il doit les montrer au vendeur qui se chargera alors de lui présenter le bien. Une sacrée perte de temps, et un gâchis du plaisir de consommer. Cela inhibe totalement l’achat impulsif.
Quatrièmement, le communisme faisait tout reposer sur la bureaucratie. Dans les faits, la corruption était très élevée car il fallait échapper aux rouages du plan (côté production) et de la pénurie (côté consommation). Malheureusement, cette culture n’a pas disparu avec le passage à l’économie de marché (en fait, il n’y a jamais eu de passage vu que 70 % de l’économie appartient toujours à l’Etat dans le pays). Au final, toujours impossible de faire du business dans le pays sans connaître quelqu’un du gouvernement ou des ministères. Il faut payer un nombre incroyable de pot-de-vin. Aujourd’hui, l’Etat est plus que jamais prépondérant dans toutes les sphères de la société. Au final, il y a les apparatchiks qui s’enrichissent avec le pétrole et les monopoles qu’ils se sont eux-mêmes attribués. Et il y a le reste de la population qui vit sous perfusion tant que l’argent du pétrole est injecté dans l’économie. Mais que va-t-il advenir du pays dans 20 ans, quand le pétrole viendra à disparaître ??? Pour ceux qui critiquent l’Azerbaïdjan ou la Russie comme des exemples de capitalisme sauvage, sachez que ces systèmes ne sont pas des systèmes capitalistes mais des monstruosités systémiques résultant d’une transition inachevée et mal gérée. Leurs Etats sont toujours aussi autoritaires et rien ne semble avoir vraiment changé par rapport à avant.
Pour résumer, je dirais que le communisme a tout interdit : la consommation, l’art, la religion, la conscience politique non contaminée… Les seules valeurs qui avaient cours à l’époque étaient celles de la lutte révolutionnaire. A l’indépendance, ces valeurs ont été rejetées car elles symbolisaient l’oppression. Ces sociétés se sont retrouvées dans un vide de valeurs. Dans de telles circonstances, la malculture (bien que je n’aime pas ce mot), le fondamentalisme religieux, l’extrémisme politique se sont plus facilement imposés que dans des pays qui ont eu le temps de construire leurs propres rapports à la consommation, la religion, l’art, le politique. Les bonnes choses mettent du temps à se construire. Et le rouleau soviétique est passé dessus sans rien laisser. Maintenant, il refaudra du temps pour construire à nouveau. Si on peut être optimiste pour les pays d’Europe centrale, je ne le suis pas pour les pays d’Asie Centrale et de la proche sphère russe (Biélorussie, Ukraine).
Sunday, September 17, 2006
Septembre, la fin de l'été
Il pleut, il pleut, il pleut... Pendant trois mois, il n'a plus qu'une fois. Et encore... Je ne sais pas si on appelait cela de la pluie. Septembre arrive, et le pluie montre le bout de son nez. Il pleut tous les jours à 18h (comme dans un temps de mousson) et la nuit, c'est averses et orages. La ville se referme sur elle-même, l'eau dégouline dans les ruelles du vieux Baku, les chats se mettent à l'abri et les expats se protègent dans les bars à bière.
En France, nombreux sont ceux qui disent "Ah, il n'y a plus de saisons ! Tout cela à cause du changement climatique". Ici, les saisons sont toujours vivaces. 40 ° en juillet et août, et 20 ° + pluie en septembre. J'espère néanmoins bénéficier de quelques jours supplémentaires de soleil pour aller à Sumgayit où j'ai été invité par un Azéri. Sumgayit c'est un peu l'holocauste environnemental de nos amis les communistes. Des firmes pétrochimiques à l'abandon, un sol détruit, des ordures partout, etc... Mais, les firmes ayant fermé depuis 10 ans, la plage de Sumgayit est parait-il la plus belle du pays. Info ou intox?
Sinon, septembre est le mois du "retour au bercail". En fait, la majorité des Bakouniens quittent la capitale pendant l'été pour leurs datchas à proximité des forêts et des points d'eau (histoire d'échapper à l'étouffante chaleur de Baku d'alors). Puis, ils reviennent en septembre. La ville s'emplit d'étudiants (en uniforme) et de mercedes (celles des riches proprios de datchas qui reviennent en ville).
La ville s'anime mais se congestionne en même temps. Les embouteillages sont légions, les automobilistes s'énervent et klaxonnent. Des vrais sauvages.... Je vais donc me permettre mon premier commentaire raciste envers les Azéris: ce sont des conducteurs de merde. Mais bon, dans tout pays où les gens n'avaient pas d'argent avant, et en ont beaucoup maintenant, on achète des grosses bagnoles et on klaxonne parce qu'on pense que la route nous appartient personnellement. Certes, cela ne change pas grand-chose par rapport à l'Inde ou les Philippines mais les gens étant plus riches ici, ils ont de plus grosses bagnoles et sont encore plus prétentieux. De plus, les grosses bagnoles sont encore plus dangereuses que les petites autos indiennes.
Vivement le retour dans les grèves de transport parisiennes !!!!
Monday, September 11, 2006
Friday, September 08, 2006
Lankaran pictures (2 / 2)
Dear friends, here are other pictures about my trip to the south of Azerbaijan
(you may find the first pictures below, in a previous post).
Chers amis, voici d'autres photos sur mon voyage dans le sud de l'Azerbaidjan.
(you may find the first pictures below, in a previous post).
Chers amis, voici d'autres photos sur mon voyage dans le sud de l'Azerbaidjan.
Thursday, September 07, 2006
Les puissants se mettent au goût du jour
Voici deux sites internets très intéressants.
Le premier évoque la vie de notre formidable président Azerbaidjanais:
http://www.ilham-aliyev.org/index_e.html
Le second évoque la vie de son formidable père, l'ancien président Azerbaidjanais:
http://www.heydar-aliyev.org/s04_aforizms/_aforizms_e.html
J'aime beaucoup ses aphorismes. Quelle sagesse....
Sinon, il y avait hier un reportage sur la vie, également formidable (?!), de Mao (sur Arte). Tout aussi instructif....
Monday, September 04, 2006
J'ai vu un chien iranien !
Ce week-end, nous sommes allées à Lankaran, à la frontière avec l'Iran. Et personne ne nous a enlevés sinon je ne vous écrirais pas en ce moment. Lankaran est la capitale du sud, au pied des montagnes dites "Talyshs". C'est une ethnie particulière qui se retrouve aussi au Nord de l'Iran. D'ailleurs, savez-vous que l'Azerbaidjan est le pays qui compte le plus grand pourcentage de sa population hors du pays (environ 75 %). Il y a 8 millions d'Azéris en Azerbaijan et 30 millions (info ou intox?) d'Azéris en Iran.
Les montagnes Talysh sont parmi les plus belles du pays (avec celles du Daghestan sud au Nord). C'est d'ailleurs assez bizarre de voir autant de "vert" dans un pays qui est généralement désertique (impression renforcée par le fait que tout est "niqué" dans ce pays : le sol par la pollution durant l'URSS, les entreprises à l'abandon, etc...). En tout cas, cela faisait du bien: de quitter Baku et son bruit, sa pollution, son étouffante chaleur, etc.
Et j'ai vu un chien iranien... En tout cas, je suppose. Il a du traverser la frontière. Je comprends, pas facile la vie de femelle chien en Iran. Obligée de porter le voile... (inscrit dans la loi).
Sunday, August 27, 2006
Lost in (russian) translation (corruption)
L'autre jour, nous avons ete dans un karaoke de Baku. Il faut imaginer l'ambiance : brochette de gras-du-bide a l'allure mafiosi, chansons en russe, vapeurs de cigarettes et d'alcohol.... Avec un ami francais, on avait commande la seule chanson francaise marrante du karaoke pour pouvoir la chanter, Et si tu n'existais pas de Joe Dassin. Malheureusement, notre chanson n'est jamais apparue a l'ecran.... Eh oui, bienvenue dans les anciens pays de l'est ou la corruption est endemique. Nous n'avions pas paye le serveur qui a donc privilegie ce qui ont paye un petit bonus.... C'est tellement sympa !
Des impressions sulfureuses
Comme m'a affirme un francais residant a tbilissi, j'ai ete un peu injuste envers son pays d'accueil. Il y a un truc assez formidable a Tbilissi, ce sont les bains de sulfure. On peut louer une cabine collective pour quelques 10 dollars. A l'interieur, une antichambre avec sieges en cuir et lumiere bleutee et une chambre avec douches + un bassin d'eau a 40 degres et lumiere rosee. La premiere impression est de jouer dans un film porno bulgare ! Ou bien on imagine jouer dans un film de mafieux, ou le parrain recoit ses maitresses en toute impunite ! Bref, une drole d'experience ! En tout cas, on en ressort purifie et heureux.
Monday, August 21, 2006
Staline
Staline était géorgien. Nous avons pu découvrir certains des lieux où il a vécu (notamment sa maison à Batumi lorsqu'il préparait la révolution dans l'ouest du pays). Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que je ressemblais à 18 ans au jeune Staline !! La ressemblance est troublante !! D'ailleurs, le Staline adulte (sans sa moustache) ressemble à mon père.... (ci-dessus ma photo de passeport et un peu plus loin sur le blog celle de Staline).
Je fus horrifié et amusé en même temps. Quoi qu'il en soit, rassurez-vous, la ressemblance s'arrête là ! Depuis l'âge de mes 19 ans, j'ai arrêté de croire en une quelconque possible révolution bienfaisante pour l'humanité. Et aujourd'hui, j'abhorre tout autant l'extrême-droite que l'extrême-gauche.
Bonjour tristesse !
La Géorgie est un beau pays : les églises de Tbilissi, les verts vallons de la campagne, les forêts tropicales de Batumi, etc... Les Géorgiens sont très hosptitaliers et leur nourriture est inventive.
Cependant, mon impression générale est que la Géorgie est un pays TRISTE. L'été y est étouffant, la luminosité aveuglante. Les gens sont plutôt pauvres, il y a pas mal de mendiants et pas mal d'individus atteints de problèmes mentaux ou physiques particuliers. Les casinos de rue sont autorisés dans tout le pays (en conséquence d'une puissante mafia) et il n'est pas rare de voir des hommes jouer quasi-mécaniquement pendant plusieurs heures, jusqu'à ce qu'ils aient perdu leurs économies. J'exagère sans doute un peu, mais lorsqu'on vient de Baku l'occidentale, on est véritablement surpris. Je n'ose même pas imaginer l'hiver dans le pays !
Ce n'est certes pas la première fois que je suis confronté à ce genre de maux mais en Géorgie, les gens sont blancs, européens, il est donc plus automatique de s'identifier et ressentir une gène.
Est-ce que je vous conseillerais de visiter la Géorgie pour elle-même ? Je ne pense pas... Si vous comptez visiter la zone, alors oui, cela peut valoir le coup.
Itinéraire
Nous sommes donc partis de Baku pour Tbilissi par le train de nuit. Tels les apparatchiks du passé, nous avons eu le droit à un compartiment pour nous deux seulement. Les banquettes étaient extrêmement confortables (bien plus que dans nos TGV français) mais c'était là le seul atout ; tout était moche et démodé, rien n'était vraiment pratique... Une bonne production soviétique !!! Une fois à Tbilissi, nous avons repris la route vers Batumi, une région au climat tropical (qui aurait pu imaginer cela?). Nous avons au final quitté la Mer Caspienne pour rejoindre la Mer Noire. Là, nous avons eu l'occasion de passer la frontière et gagner la Turquie, histoire de se prendre un thé et se baigner dans les eaux territoriales turques. Puis, retour à Tbilissi, une véritable fournaise (la chaleur de Baku sans le vent de Baku). Nous avons pu y voir églises, rues délabrées mais charmantes, bains au sulfure, etc. Nous avons alors rejoint l'Azerbaijan en s'arrêtant à Ganja (ouest du pays) puis Seki (au pied des montagnes caucasiennes). Seki est censée être l'attraction touristique de l'Azerbaijan... Un peu surévalué à mon avis... Enfin, le retour à Baku, ses thés au citron, son vent, sa vue sur la Caspienne...
Les photos du voyage
SEKI, au milieu des montagnes du Caucase
Le retour en Azerbaidjan, sous l'oeil vigilant du Président et de son père
La grande Eglise orthodoxe de TBILISSI
Les charmantes rues du vieux TBILISSI
Mathilde avec son grand-père
La frontière Turque
La photo de Staline à ses 18 ans
Une église orthodoxe
BATUMI et son look cubain
BATUMI et sa plage
BATUMI, zone tropicale
Le retour en Azerbaidjan, sous l'oeil vigilant du Président et de son père
La grande Eglise orthodoxe de TBILISSI
Les charmantes rues du vieux TBILISSI
Mathilde avec son grand-père
La frontière Turque
La photo de Staline à ses 18 ans
Une église orthodoxe
BATUMI et son look cubain
BATUMI et sa plage
BATUMI, zone tropicale