Wednesday, June 28, 2006

Difficile d etre le conseiller du prince quand le prince a du petrole

En tant que futur economiste, je dispose d un certain background theorique dans differentes sociales. Je sais manier de nombreux outils et suis au courant d un certain nombre de faits sur le monde. Seulement, hier, j ai appris que la connaissance n aidait pas quand il faut negocier avec un gouvernement comme celui d Azerbaidjan....
Notamment, j ai assiste a une reunion entre un groupe de travail compose d experts internationaux et des hauts fonctionnaires du Ministere de l Economie. La question etait : comment convaincre l Azerbaidjan que si le pays continue a depenser a volo ses revenus du petrole, ce serait un echec comme l ont vecu de nombreux autres pays pourvoyeurs de ressources naturelles (ex : le Nigeria, l Espagne d apres la conquete des Ameriques, etc., les exceptions etant les EU, la Norvege, Dubai, le Chili...). Les effets theoriquement dangereux d un boom lie aux ressources naturelles sont bien connus mais les Azeris ont la grosse tete. Quand une manne tombe du ciel comme c est le cas ici, on ne cherche plus a entreprendre mais seulement a ramasser ce qui est dans le sol. On ramasse, on ramasse, on ramasse, puis on depense, on depense, on depense (Mercedes, BMW, ecrans muraux....). Bref, on vit comme des rentiers et on ne cultive pas son futur car on considere que la manne est inepuisable. On n investit pas dans l education, la sante, les transports, les institutions ou les secteurs prives non-petroliers car Mr Petrole et Mr Gas sont la pour subvenir a nos besoins....
Pour convaincre ces individus, il faut donc etre tres pedagogique : ne pas trop rentrer dans la theorie, encore moins dans les modeles existants sur le sujet, utiliser des graphiques tres simplistes, recourir a l hyperbolisation... Il faut leur parler simplement, et leur montrer tout aussi simplement que l Azerbaidjan peut aller dans le mur ou se developper s il ne gere pas mieux ses rentes. Tres tres interessant... Comme le dit l un des experts, Mr Lawrence, de la Columbia, il faut faire des presentations type Wikipedia sinon on ne va jamais reussir a les convaincre !

Monday, June 26, 2006

Crazy Baku

Mon premier week-end a Baku, et que de decouvertes. Contrairement a ce que nous pensons tous de l Azerbaidjan en France, c est un pays incroyable. Plus precisement, Baku est petillante (mais peut-etre n est ce la qu une premiere impression). La ville n est pas fourmillante comme Istanbul, elle n'a pas de palais et la mer Caspianne ne vaut pas le detroit du Bosphore mais il y a quelque chose de charmant dans cette ville. Le soleil est toujours au zenith et une douce brise est toujours presente pour rafraichir l'air. La vielle ville est pleine de surprises et la ville plus moderne a quelques batiments relativement originaux. La nourriture est gouteuse si on arrive a commander ce que l on veut (je ne connais ni l azeri ni le russe ni le turque). Mais le plus, ce sont les azeris ou pluto les bakuites ou bakuniens, peu importe comment on les appelle... C est un pays soi-disant musulmans mais les femmes sont vraiment liberees (evidemment, ce ne doit etre le cas qu a Baku meme). Il y a un Mango, un Etam Lingerie.... Certes, on ne peut pas reduire l emancipation des femmes a ce simple fait, mais c est relativement symbolique. De plus, fait tres agreable quand on se balade dans la ville, personne ne cherche a vous vendre n importe quoi. Les etrangers ici ne sont pas des touristes mais des travailleurs et cela explique beaucoup. Enfin, ce qui est plus desagreable, je pense qu il y a plus de mercedes au kilometre carre ici que dans le 16e arrondissement de Paris (petrole oblige). Je commence a m integrer dans la communaute internationale ici. J ai rencontre pas mal de gens et jai deja pas mal de rdv pris (dont une partie de foot avec des azeris). Sinon, je suis les matchs de la coupe du monde a la TV, avec de formidables commentaires en azeri voire en russe. Impression d etre sur une autre planete...

Friday, June 23, 2006

Grosse fatigue

Eh bien, apres un voyage ereintant, je suis arrive (desole pour les accents, les claviers azeris sont un peu martiens...). Plus precisement, notre avion sest pose a l aeroport Heydar Aliyev, puis nous avons emprunte l autoroute Heydar Aliyev, nous sommes passes devant le musee Heydar Aliyev, nous avons vu une statue de Heydar Aliyev, plus des portraits geants de Heydar Aliyev... Pour info, c est l ancien president. Son fils est au pouvoir maintenant. Il est la, partout, comme une presence rassurante... Baku, je ne sais pas trop quoi en penser pour l instant. Cela ne ressemble a rien que je n ai vu jusqu ici. Je suis assez perdu. L Azeri est incomprehensible et leur anglais est inexistant. Je crois que je suis fatigue. Je vais me coucher.

Friday, June 16, 2006

What a wonderful country

Evidemment, personne ici ne connaît l'Azerbaidjan. Alors sachez que c'est un petit pays coincé entre l'Iran au Sud (vous savez, là où il y a un taré fondamentaliste au pouvoir), l'Arménie (avec qui l'Azerbaidjan est en guerre) et la Géorgie à l'Ouest, et la Russie au Nord... Enfin, à l'Est, l'Azerbaidjan s'avance dans la mer Caspienne a priori si polluée qu'on ne peut plus s'y baigner. Vous vous dites, ça a pas l'air très sympa... Eh bien, vous avez tort !! Regardez un peu cette photo, ça ne vous donne pas envie ??

Blogo ergo sum

Parents, amis, collègues et camarades... voici mon blog ! Je sais, il ne faut pas céder à la blogmania mais je trouve si intéressant le blog de mon ami Julien au Mali que je me suis dit : pourquoi pas moi ?

Pour ma part, je ne vais pas en Ouzbékistan, je ne vais non plus au Tajikistan, ni au ....stan ou encore au ...stan. Je vais en Azerbaidjan. Je sais, ce n'est pas la destination préférée des français.

En tout cas, plus qu'une semaine avant le grand départ. Tout est prêt, j'ai mon spécial visa, et une multitude de stéréotypes dans la tête que je vais pouvoir faire tomber au fil de mon voyage. Pour info, j'y suis en stage, auprès des Nations Unies (la classe !). A priori, c'est Kofi Annan qui est censé m'accueillir personnellement. Et puis, j'ai rendez-vous avec le président Aliyev. C'est un sacré dictateur mais ses soirées "caviar" dans des immenses datchas au bord de la mer Caspienne sont assez mémorables.